Le camp néolithique du ranc Gautefrache de Bouquet –
L’oppidum de Gauto-Fracho à Bouquet montre des vestiges de l’Age de Bronze, et quelques autres du second Age du Fer.
Bernard Dedet a prospecté en 1975. Nous lui devons ces lignes, et le document cité en référence (http://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_1975_num_8_1_973) :
« « Refuge des Volques arécomiques » ou camp « néolithique », le ranc de Gauto-Fracho, par son rempart de pierres sèches et les nombreuses grottes qui s’ouvrent dans ses falaises, n’a pas manqué d’attirer l’attention des protohistoriens nimois qui prospectèrent dans ces parages au cours de la première moitié du XXe s.
En 1904, F. Mazauric attribue le site aux « Volques arécomiques », mais en 1911 il pense, avec J. Bourrilly, que cette enceinte devait servir de défense à la grotte qui s’ouvre dans la falaise et a livré de la « poterie de type néolithique ». Pour M. Louis et R. Bruguière en 1928-1929, l’occupation de ce gisement serait le fait des « Volkes ». L’intérêt archéologique de Gauto-Fracho était donc reconnu. Les jugements discordants émis par F. Mazauric et la description par M. Louis et R. Bruguière de rares trouvailles de surface montrent toutefois que le ranc n’avait alors livré aucun élément permettant de préciser la chronologie de son occupation.
C’est dans le but de mieux connaître l’histoire de ce site de hauteur que Bernard Dedet a effectué une campagne de sondages en août et en septembre 1973. Ces recherches lui ont permis de reconnaître les vestiges de deux phases d’occupation : l’une, la plus importante, au Bronze Final III B, et la seconde, difficilement perceptible car elle n’a laissé que peu de traces, datable du second Age du Fer.
Le secteur est riche en vestiges archéologiques. Tout près de Gauto-Fracho, la grotte de la Monédière ou des Camisards (commune de Bouquet), qui s’ouvre dans les falaises de la rive gauche des gorges du Séguissous en aval des Petites-Aiguières, a livré des vestiges qui s’échelonnent du Néolithique Final au Bronze Final. Plus à l’Ouest, sur la rive droite de ce cours d’eau et dans la commune de Navacelles, un aven a livré les restes d’une occupation chalcolithique et deux vases du Bronze Final II A. D’autres cavités qui s’ouvrent dans la falaise orientale du Mont-Lansac en amont et en aval des Grandes-Aiguières, au Sud de Gauto-Fracho, ont également fourni divers témoins d’une fréquentation humaine à l’Age du Bronze. «
N.B. La majeure partie du gisement se trouve sur le territoire de la commune de Bouquet, parcelle cadastrale n° 1, section A, lre feuille, et est propriété communale. MM. Perrin, Maire de Bouquet, et G. Barruol, Directeur des Antiquités Historiques de Languedoc-Roussillon ont fourni les autorisations nécessaires pour la campagne de fouilles de 1973. Les personnes qui ont participé aux travaux sont : Mme G. Boissy-Gentric, M »cs V. Andrieu, A. -Gentric et M. -T. Grand ; MM. A. Bernier, D. Boissy, B. Mawhin, D. Pierre, L. Hichard et A. IHomestant, ainsi que M. H. Duday qui s’est chargé de l’étude des restes osseux découverts. Le matériel mis au jour se trouve au Dépôt de fouilles de Vézenobres (Gard).
Attention : fouilles sauvages et pillage lourdement sanctionnés
L’utilisation de détecteurs de métaux dans un but archéologique est conditionnée à l’obtention d’une autorisation préfectorale. La loi du 18 décembre 1989 a soumis à la double autorisation de l’État et du propriétaire du terrain l’utilisation des détecteurs de métaux à des fins archéologiques. Aujourd’hui, l’article L. 542-1 du code du patrimoine énonce que « nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d’objets métalliques, à l’effet de recherches de monuments et d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie, sans avoir au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche ».
Ce qu’il faut savoir : l’utilisation d’un détecteur de métaux sans autorisation est punie d’une peine d’amende (contravention de 5ème classe). Le fait de creuser le sol pour extraire l’objet est considéré comme une fouille clandestine ; il s’agit d’un délit, passible de 7500 € d’amende. L’aliénation ou l’acquisition d’un objet (recel) provenant d’une fouille clandestine est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 4500 euros. La non-déclaration d’une découverte archéologique est punie d’une amende de 3750 €. La destruction, la dégradation ou la détérioration d’un site ou de vestiges archéologiques est passible de sept ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende. Le propriétaire des terrains pillés peut également engager des poursuites pour vol.